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Dans cette troisième journée à la découverte de la protection de l'enfance en Finlande, nous sommes d'abord accueillies dans une institution de prise en charge intensive, où nous rencontrons un psychologue-chercheur ainsi qu'une mère de famille dont l'enfant est pris en charge dans la structure.

L'après-midi, nous rencontrons l'avocate de l'équipe du Défenseur des Droits de l'enfants en Finlande.

Prise en charge des enfants en institution, théorie et pratique

Aujourd'hui, nous rencontrons un chercheur-psychologue qui travaille dans une institution de prise en charge intensive d'enfants en grandes difficultés. Cette unité d'intervention combine psychiatrie, pédagogie, et éducatif dans un accompagnement global, aussi bien pour les enfants qu'auprès de la famille.

Nous rencontrons également à cette occasion une mère de famille qui s'est portée volontaire pour témoigner, dont le fils est actuellement pris en charge dans l'institution.

Côté "pratique", la caractéristique du travail dans cette institution est la prise en charge pluridisciplinaire au quotidien. Celle-ci donne de bons résultats dans cette institution qui accueille les situations les plus complexes, ce dont témoigne la maman, qui bénéficie du dispositif depuis un an.

Différents dispositifs sont proposés pour les parents : thérapie familiale avec son enfant, groupe de parole bi-mensuel avec d'autres mamans...
Il y a une vraie volonté de co-construction avec les familles, mais qui n'est pas toujours simple, par exemple lorsque les parents souffrent eux-mêmes de troubles d'apprentissage, psychiatrique,...

Côté "théorie", une recherche a été menée dans l'institution sur les résultats et bénéfices de cette prise en charge institutionnelle pluridisciplinaire.

La recherche a porté sur un groupe de 30 enfants (6 filles, 24 garçons) séparés en 2 groupes : 12 enfants étant retournés dans leur famille, 18 enfants étant restés en institution.

Quelques résultats observés :

  • Ce n'est pas le degré de difficultés au départ qui conditionne la réussite du retour en famille. A difficultés "égales", c'est la capacité de la famille à restaurer ses fonctions (parentalité, liens d'attachement...) qui semble plutôt favoriser le succès du retour de l'enfant dans la famille
  • Le retour en famille réduit le risque d'aggravation des symptômes psychiatriques, troubles de l'attention et/ou de capacité cognitive de l'enfant.

Droits des enfants et participation en Finlande

Nous rencontrons l'après-midi l'avocate de l'équipe du défenseur des droits des enfants en Finlande.

Cette rencontre nous permet notamment de clarifier la question de la participation des enfants : tout enfant a le droit d'être entendu dans tous les sujets qui le concerne, quelque soit son âge, sa situation, le sujet. Toutefois le fait qu'on doive l'écouter ne signifie pas qu'il a le pouvoir de décider de tout.

Par ailleurs, si la situation des droits des enfants est généralement bonne en Finlande, du travail reste à fournir pour sensibiliser les enfants à leurs droits, et auprès de minorités (handicap, communautés...)

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