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Les systèmes locaux d’action publique à l’épreuve des bidonvilles

Analyse comparative de l’adaptation des réponses locales aux stratégies et parcours sociaux et migratoires des citoyens européens vivant en habitat insalubre

(Titre provisoire)

Doctorant : Louis BOURGOIS, diplômé de l’IEP de Grenoble (2004), titulaire d’un master en Evaluation des Politiques Sanitaires et Sociales (UPMF, 2010) et du master « Politiques Publiques et Changement Social » (Sciences Po Grenoble, 2015).

Laboratoire: PACTE (Politiques Publiques, Action Politique et Territoires), unité mixte de recherche du CNRS et de l’Université de Grenoble  (UMR 5194)

Directeur de thèse: Philippe WARIN, directeur de recherche CNRS / PACTE et responsable de l’Observatoire du Non Recours (ODENORE)

Financement : Convention CIFRE portée par l’Institut de Formation en Travail Social (IFTS) de Grenoble dans le cadre du Collectif SOIF de Connaissances (OCELLIA, FNARS Rhône Alpes, ODENORE).

Principaux terrains de recherche : Métropoles de Lyon, Grenoble et Saint Etienne.

Résumé

Depuis le début des années 90, de nouvelles formes d’habitats insalubres ont fait leur apparition dans le paysage urbain français ; Au nombre de 400 environ, souvent dénommés squats, bidonvilles[1] ou « campements illicites »[1], ils sont principalement habités par des populations migrantes originaires d’Europe de l’Est, et de culture Rom (Olivera, 2011), estimées à environ 15 à 2000 personnes (DIHAL, 2016). Les principales métropoles françaises sont concernées par le phénomène.

La recherche doctorale s’intéresse aux actions publiques développées au niveau local pour répondre à ce phénomène (Legros et Vitale, 2011 ; Clave – Mercier et Olivera, 2016), par une étude comparative menée sur trois territoires d’un même ensemble régional : les métropoles de Lyon, Grenoble et Saint-Etienne. Pour ce faire, elle mobilisera principalement deux approches complémentaires de l’action publique :

  • L’approche par les systèmes locaux d’action publique (Mingione et al., 2002), qui permet d’intégrer à l’analyse un ensemble de facteurs propre à chaque territoire, notamment l’histoire des territoires, l’ampleur des difficultés sociales, le rôles clefs des acteurs (élus, professionnels, associations, experts), mais aussi l’influence des facteurs nationaux ou supranationaux (Loncle, 2011).
  • L’approche par la réception des politiques publiques (Warin, 2010 ; Revillard, 2017), qui s’intéresse à la manière dont l’action publique impacte ou s’imbrique dans les parcours et dans l’ « univers social » de ses ressortissants, entendus comme les bénéficiaires individuels finaux. Ce courant de l’analyse des politiques est notamment marqué par la notion de non-recours aux droits, entendue à la fois comme approche et comme objet (Levy et Vial, 2017), et qui sera largement mobilisée dans le cadre de la recherche.

Ces deux grilles d’analyse centrales seront enrichies d’outils et notions propres à des champs connexes, notamment celui du sans-abrisme (Chopin et Gardella, 2013 ; Pichon,2014), de la sociologie des migrations (Barou et Al.2012 ; Ma Mung, 2009), de l’analyse des politiques publiques (Knoepfel et AL., 2015 ; Zittoun, 2013), de l’analyse des parcours sociaux (De Certeau, 1980 ; Grossetti 2006 ; De Gourcy 2013), et du travail social (Ravon et Ion, 2012 ; Hely, 2009)

Elles devront ainsi permettre de répondre à la question suivante, qui constitue le fil rouge du travail de recherche : « Comment et dans quelles mesures les systèmes locaux d’action publique de résorption des bidonvilles prennent en compte et impactent les stratégies, projets et parcours sociaux et migratoires des personnes concernées ». Il s’agira donc de dépasser une approche par les spécificités locales pour tenter de dégager des logiques transversales et dynamiques de fonds dans la construction de l’action publique territoriale.

Démarré en janvier 2016 pour une durée de trois ans, le travail de recherche se basera notamment sur un large corpus d’entretiens 1/avec les ressortissants de l’action publique concernées 2/ Avec les décideurs politiques à l’échelle locale 3/Avec les intervenants sociaux des trois territoires intervenant au sein de divers dispositifs. Elle se fondera également sur des observations de terrain dans divers espaces.

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